Portrait : Gilles Ordronneau et son bureau des légendes

Gilles et son bureau des légendes Président du club de 1980 à 2014, Gilles a donné beaucoup de son temps pour le tennis à Saint-Herblain. Au détour d’un apéritif, Gilles revient pour nous sur l’histoire de ce qui n’était pas encore le SHTC, et sur la vie du bureau qui l’a accompagné pendant toutes ces années, avec qui ils ont constitué une équipe qui aujourd’hui encore aime à se retrouver.

Gilles Ordronneau, avec le dernier modèle Babolat

Lorsqu’il arrive à St Herblain en 1978, rien ne prédestine Gilles à prendre la présidence d’un club de tennis. Agé de 27 ans il vient à peine de découvrir la discipline, et surtout il n’existe alors pas de structure digne de ce nom. Deux courts extérieurs trônent au milieu du quartier de la Bourgonnière, sur lesquels peut jouer la petite centaine de licenciés, et le club qui leur est rattaché n’est pas affilié à la Fédération française de tennis.

« En 1979, le président de l’époque voulait partir. Pour ma part j’arrivais et comptais juste aider l’association, mais à la première AG du club j’étais en déplacement à Cherbourg et ils en ont profité pour m’élire » se rappelle Gilles, amusé de la situation. Car on ne se bouscule pas à l’époque pour affronter les difficultés associatives. « On a un peu oublié ça avec Internet, mais le traitement du courrier prenait beaucoup de temps. Il y avait de nombreuses demandes et les gens avaient envie de faire de la compétition, ce qui n’était pas possible sans que le club soit affilié. Il fallait changer de dimension et on a pris l’initiative de rejoindre la Fédé » se souvient Gilles.

Avec Raymond Blanchard comme secrétaire pendant les 34 ans de mandature, et Jean-Marc Parois (†) comme trésorier jusqu’en 1985 (fonction ensuite occupée par Armel Barbier, puis Christian Aussourd, et Bertrand Morinay), notre bureau historique, appuyé par le comité composé de Pierre Gicquiaud et Christian Hidier pendant 30 ans, se retrousse alors les manches. Créer du lien avec la fédération, mais aussi avec la Ligue, les adhérents, sans parler de leur double casquette de bénévoles, et même de moniteur pour Gilles, les emplois du temps sont bien remplis. « On a aimé s’impliquer, aussi parce qu’on a su joindre l’utile à l’agréable, nos réunions se passaient les uns chez les autres, le plus souvent en fin de matinée…pour profiter de l’apéro après » concède Gilles.

Extrait du livret de l’UFSH, en 1985

Le travail et l’ambiance amicale du bureau produit des effets immédiats. Sous sa houlette, le club intègre alors l’UFSH, qui avec le tennis comptera sept disciplines : football, basket, volley, judo, tennis de table et haltérophilie. Le club se structure, grandit, et le tennis a le vent en poupe aux débuts des années 80, notamment avec la victoire de Noah à Roland-Garros. Résultat le nombre de licenciés double rapidement, pour atteindre 200 en 1985.

Commence alors une période plus compliquée pour les membres de notre bureau, qui se serrent les coudes et doivent remuer ciel et terre pour trouver des courts. Aux deux terrains de la Bourgonnière viennent de temps à autres s’ajouter des disponibilités dans la salle omnisport, ainsi qu’à la Changetterie ou dans la salle Léo Lagrange. « Il existe à ce moment-là 6 clubs de tennis dans la ville et tous se partagent les courts tant bien que mal. Les réunions ressemblaient à de vraies foires d’empoigne, on ne lâchait rien pour essayer de récupérer des créneaux » nous dit l’ancien président.

Une situation qui durera des années, et face à l’éclatement des terrains, la ville prend conscience de la nécessité de fusionner les clubs. Du rapprochement de la section de tennis de l’UFSH avec l’ASPTT naît alors en 2012 le SHTC. « Comme on l’avait fait par le passé, il fallait continuer de structurer le club, et notamment recruter des moniteurs. Le bénévolat c’est formidable, mais embaucher c’est encore d’autres responsabilités, il nous fallait passer le relais ».

Avec ses camarades Raymond, Jean-Marc (†), Armel, Christian, Bertrand, ainsi que Pierre et Christian au comité, Gilles et son équipe ont écrit l’histoire du SHTC. « On garde cette amitié et on fait toujours nos sorties, avec nos épouses. Un peu comme lors des Assemblées Générales. On les organisait à la salle de cinéma du Lutétia, suivie par un pot, et on a conservé cette tradition ! ».

Avec son implication, sa bonne humeur et sa longévité exemplaire, notre « bureau des légendes » aura insufflé cet esprit amical et festif, qui dans le désormais 3ème plus grand club de la région, est appelé à régner.

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